NGC300

Située dans la constellation du Sculpteur, cette belle galaxie spirale est très proche de nous puisque située à seulement 6,3 millions d’années-lumière. Sa faible brillance de surface en fait un objet pas si facile à capturer, mais notre « team Chili » l’a photographiée depuis l’observatoire de l’association SADR au Chili en 13h30 de pose combinée au moyen d’une lunette de 140 mm équipée de filtres Antlia et d’une caméra ASI6200 MM Pro. Plus de détail sur cette galaxie et sur les conditions de prise de vue ici.

Photo par l’équipe Emmanuel Valin, Jean-Paul Quéau, Gaëtan Leroy

Beautés lunaires

La Lune offre l’opportunité de faire de magnifiques photos qui peuvent demander un niveau de technicité important dès lors que l’on cherche de la haute résolution. Voici deux superbes prises de vue réalisées par Philippe Martin avec un Meade de 305 mm d’ouverture équipé d’une caméra PlayerOne Mars M2, à une focale de 5800 mm.

Voici d’abord le fameux cratère Platon, de 100 km de diamètre avec ses pans de falaise de 2000 m effondrées à l’ouest. Son nom lui a été donné en 1651 par Giovanni Battista Riccioli, jésuite italien (il était surnommé peu avant « Grand Lac Noir » par l’astronome Johannes Hevelius).

Cratère Platon, photo Philippe Martin


Voici ensuite, Rupes Recta, le Mur Droit, situé dans la mer des Nuées : c’est une crête de 120 km de long et 2 à 3 km de large, pour une hauteur de 300 m environ, qui passe entre les cratères Birt et Thebit. Il faut le saisir au bon moment, avant que son ombre disparaisse. Il a été découvert en 1686 par Christian Huyghens qui l’avait appelé « Epée dans la Lune ».

Rupes Recta, photo Philippe Martin

Et pour finir, le massif des Alpes lunaires séparé en deux par sa vallée alpine, longue de 166 km et large de 10 km au maximum, et dont le fond est parcouru sur toute sa longueur par une rainure de 600 m de large

Valles Alpis, photo Philippe Martin

Le complexe nébulaire de l’Etoile Flamboyante et des Têtards

Cet ensemble est situé dans la constellation du Cocher. Les éléments qui le composent sont situés à des distances très différentes de nous : la nébuleuse de l’Etoile Flamboyante (IC405) est en effet située à 1500 a.l., alors que celle des Têtards (IC410) est située à 12000 a.l.
L’image permet aussi d’embrasser dans son champ les nébuleuses de l’Araignée (IC417) et de la Mouche (NGC1931), situées toutes deux à 7500 a.l. de nous.

Cette image a été réalisée dans le secteur de St Quentin en Yvelines (sous un ciel pas vraiment idéal) avec une lunette EDPH61 équipée d’un filtre Optolong L-Ultimate et d’une caméra ASI2600MC. Temps de pose total de 3h30 en 42 poses de 5 minutes chacune.

Photo Loïck Viger
Idem avec les annotations

La comète C/2025 A6 (Lemmon)

Cette comète vient de passer au plus près de la Terre le 21 octobre à une distance de 89 185 647 km, soit 0,596169 UA. Visible chez nous assez bas sur l’horizon ouest après le coucher du Soleil, elle n’était pas si facile à imager malgré sa belle luminosité (magnitude de l’ordre de 5).
La voici capturée le 18 octobre avec un Seestar S50 : des poses de 20s empilées pour atteindre un total de 1h15 afin de bien révéler la queue ionique.
Tous les détail sur la trajectoire de cette comète peuvent être trouvés ici.

Photo Jean-Paul Quéau, en région plaisiroise

Les Dentelles du Cygne

Cet ultra grand classique de l’astrophotographie est un rémanent de supernova dont l’explosion remonterait à 10000 ans environ. Situé dans la constellation du Cygne à quelque 4000 années-lumière de nous, il s’étend sur une dizaine de degrés carrés. L’ensemble figure dans le catalogue Sharpless sous l’appellation Sh2-103 ; la partie du rémanent située à gauche de l’image est répertoriée sous les numéros NGC6992 et NGC6995, alors que la partie en bas à droite porte le numéro NGC6960.

L’image ci-dessous est le résultat d’une mosaïque effectuée dans la région plaisiroise avec un « smart télescope », en l’occurence un modèle Vespera de la société Vaonis (50 mm d’ouverture pour une focale de 200 mm), équipé d’un filtre dual band. La photo représente 5h de pose et couvre un champ de 2,7° x 2,1°.

Photo Philippe Karnauch, mosaïque réalisée en 2 nuits