Le soleil à différentes longueurs d’onde

L’image en H-alpha (656,3 nm) ci-dessous a été réalisée avec une échelle de niveaux inversée, de façon à mettre en évidence les protubérances. Les très longs filaments appelés QRF pour Quiet Region Filaments sont moins lumineux que le disque en H-alpha. On peut en voir 2 très longs. Ils ont des formes très variées. Au niveau des régions actives (taches solaires), on peut voir aussi des filaments plus fins : il s’agit des ARF, A pour Active. Dans les deux cas, il s’agit de restes d’éjection solaire, donc à plus grande altitude dans la chromosphère qui diffuse  le H-alpha émis plus bas, ce qui les rend moins lumineux (ou plus lumineux si on inverse les codes couleurs comme sur cette image).

Photo réalisée Pascal Berteau avec l’instrument Sol’ex

La lumière du soleil nous parvient légèrement décalée vers le rouge ou vers le bleu en raison de sa rotation. En décalant la longueur d’onde centrale d’observation en H-alpha, on peut ainsi mettre en évidence le phénomène. Ce décentrage en longueur d’onde vaut … 0,5 Angström ! L’instrument Sol’Ex est remarquable.

Dopplergramme du soleil réalisé quelques jours plus tard par Pascal Berteau avec l’instrument Sol’Ex


Et voici le soleil (même auteur, même instrument) imagé dans la double raie du calcium (393,3 et 396,9 nm).

Et pour finir, un gros plan du 4 juin sur les taches solaires avec un filtre à 610 nm

Photo Philippe Martin