Aurore boréale dans la nuit du 10 au 11 mai sur les bords de la Loire dans le département du Loiret. Photo au smartphone de Sylvie Angenard
Plusieurs éjections de masse coronale en direction de la Terre ont été observées les 8 et 9 mai, donnant lieu à une alerte à orage géomagnétique sévère. Ces éjections sont associées au groupe de taches 3664, dont la taille représente 16 diamètres terrestres ! Les électrons, protons et ions positifs excitent les atomes et molécules de l’ionosphère qui, en se désexcitant, émettent ces si belles couleurs, principalement : vert et rouge pour l’oxygène, bleu, rouge et violet pour l’azote.
Un aperçu de ce qui a touché la Terre via l’index Kp qui reflète l’intensité de la tempête et l’extension de l’ovale auroral.
Le groupe de taches 3664 le 9 mai. Photo Philippe Karnauch avec un eVscope2
Eric avait amené tout son matériel pour l’observation visuelle des taches, sur le site du château de Plaisir
Zoom sur le groupe de taches 3664 le 12 mai par Pascal Berteau
Observation au château de Plaisir le 11 mai
Photo Eric Ferret, au smartphone, à Gambais (Yvelines), nuit du 10 au 11 maiPhoto Sylvie Angenard, Loiret, nuit du 10 au 11 maiPhoto Sylvie Angenard, Loiret, nuit du 10 au 11 mai
BBW56 est un nuage moléculaire situé au centre de la nébuleuse de Gum (Gum12). Cette dernière est une énorme nébuleuse en émission qui s’étend sur 36° dans les constellations australes de la Poupe et des Voiles. Elle est située à environ 1470 années-lumière de nous et l’on pense qu’elle est le rémanent d’une supernova (voire de plusieurs) qui s’est produite il y a 1 million d’années. Elle contient aussi le rémanent de la supernova des Voiles, vieux de 11000 ans seulement.
Photo Emmanuel Valin, en H-alpha LRVB sur la lunette 71mm (au Chili) de l’association SADR, environ 15h d’intégration
L’animation ci-dessous montre un transit de Io devant Jupiter, lors d’une observation qui a représenté 2h12min. Ce transit permet d’avoir une idée de sa vitesse orbitale : on voit Io faire environ 1 diamètre de Jupiter en projection sur sa surface pendant cette durée. Le diamètre de Jupiter étant de 140 000 km, et en approchant par une droite l’arc de l’orbite décrite par Io, on obtient une vitesse orbitale de Io de 140000 divisé par 7920 secondes (2h12min), soit 17,7 km/s à comparer à la valeur réelle de 17,34 km/s.
Photos au C11 en septembre 2023 et assemblage en GIF par Philippe Martin
La rotation de Io autour de Jupiter a permis à Olaus Römer, en 1676 à l’observatoire de Paris, de montrer que la lumière avait une vitesse finie et d’en faire une première évaluation via le chronométrage des éclipses de Io : il calcula une valeur de 220 000 km/s.
La deuxième animation ci-dessous montre un double transit de Io et Ganymède. Les doubles transits se produisent une à deux fois par mois. Ganymède, en bas de l’animation, apparaît plus sombre que Io en raison de son albédo de 44% à comparer aux 63% de Io.
Photos au C11 en août 2022 et assemblage en GIF par Philippe Martin
Cet ensemble de deux amas (NGC0884 à gauche, et NGC0869 à droite) est ici présenté en champ large pour le restituer dans son contexte. Ces deux amas, situés à un peu plus de 7000 années-lumière de nous et âgés de 11 et 12 millions d’années respectivement, sont nés du même nuage interstellaire et ne sont séparés que de 200 années-lumière. Ils se rapprochent de nous à environ 40 km/s. On voit également l’amas NGC0957 en haut et à gauche de l’image.